Les pelouses aérohalines
Ces milieux constitués de formations végétales rases dominées par les graminées (notamment du genre Festuca) sont surtout présents sur les côtes exposées aux vents dominants. Les espèces qui s’y développent présentent des adaptations leur permettant de résister aux aspersions d’embruns salés. On y retrouve l’armérie maritime (Armeria maritima), la silène maritime (Silene maritima), la scille printanière (Tractema verna) et quelques espèces à forte valeur patrimoniale comme la centaurée maritime (Centaurium maritimum) ou encore deux minuscules fougères à développement hivernal, l’ophioglosse du Portugal (Ophioglossum lusitanicum) et l’isoète épineux (Isoetes histrix, protégé en France).
Au fil des saisons, ces pelouses se couvrent de différents couleurs en fonction des périodes de floraison des plantes s’y développant. L’importante diversité floristique de cet écosystème implique également une diversité intéressante au niveau des insectes.
La microfaune du sol, constituées de petits animaux invertébrés, sert de garde-manger à plusieurs espèces d’oiseaux comme le crave à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax) ou le traquet motteux (Oenanthe oenanthe).
Les pelouses littorales de l’île d’Ouessant présentent une typicité remarquable ainsi qu’un très bon état de conservation. Elles n’en demeurent pas moins fragiles et soumises à d’importantes contraintes comme le surpiétinement en haute saison touristique.
Autres espèces caractéristiques de l’écosystème : jasione maritime (Jasione crispa subsp. maritima), carotte à gomme (Daucus carota subsp. gommifer), plantain corne-de-cerf (Plantago coronopus), spiranthe d’automne (Spiranthes spiralis), pipit farlouse (Anthus pratensis), minotaure (Typhoeus typhoeus), mélitée du plantain (Melitaea cinxia), zygène du trèfle (Zygaena trifolii).